Héribus, à Mons, un projet pour investir dans l'immobilier social

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https://www.lesoir.be/534028/article/2023-08-30/lheribus-mons-un-projet-pour-investir-dans-limmobilier-social

L'Héribus propose d'investir dans une vingtaine d'appartements neufs destinés à des logements publics. Une façon, selon les développeurs, de combiner rendements garantis et impact sociétal positif.

L’Héribus

L' immobilier reste une valeur sûre – voire un incontournable – pour de nombreux investisseurs belges. Il offre par ailleurs de multiples débouchés, avec la possibilité pour ceux qui le souhaitent de contribuer à un impact positif pour l'environnement et/ou la société. C'est dans cette optique que Matthieu Pacco et Wouter Vantornout, créateurs de la société immobilière BYGG, ont lancé le projet L'Héribus à Mons.

« Notre ambition clairement affichée est d'exercer un impact sociétal positif, sur le plan à la fois social et environnemental »

Matthieu Pacco, associé gérant de BYGG

L'immeuble proposera à terme 24 appartements de 1 à 3 chambres dont les prix débuteront à 170.000 euros. Les promoteurs ont souhaité développer des logements « dernier cri » avec des caractéristiques classiques, comme des terrasses, débarras, grandes vitres, etc., mais aussi des équipements moins fréquents, tels que du chauffage au sol, un système de pompe à chaleur ou encore des panneaux photovoltaïques assurant une grande partie de la fourniture en électricité.

« Notre ambition clairement affichée est d'exercer un impact sociétal positif, sur le plan à la fois social et environnemental », explique Matthieu Pacco, associé gérant de BYGG. « Quand on sait que le chauffage résidentiel compte pour environ 14 % des émissions à effet de serre, c'est non négligeable. La présence de la pompe à chaleur et des panneaux photovoltaïques garantit en outre une minimalisation des coûts pour le locataire et une maximalisation de la plus-value potentielle pour l'acquéreur du bien. » Les appartements du projet L'Héribus présenteront aussi une autre particularité : ils seront gérés par Mon(s) Logement, l'Agence immobilière sociale (AIS) montoise. Cela signifie que les habitations seront occupées non pas par leurs propriétaires, mais par des locataires sociaux. Le projet s'adresse ainsi à des investisseurs qui désirent par exemple apporter une dimension sociétale à leurs placements, ou encore qui cherchent une certaine tranquillité d'esprit. En Wallonie, les propriétaires confiant leurs biens en location à des AIS bénéficient en effet d'une série d'avantages, comme des revenus garantis même en cas de vide locatif ou de non-paiement. Selon le gérant de BYGG, cela permet, entre autres, de sécuriser son investissement, d'autant plus que « vu l'inflation, les loyers, qui sont liés à l'évolution de l'indice santé, seront régulièrement indexés ». L'Agence immobilière sociale se charge par ailleurs de tout : la recherche des locataires, la gestion des baux, les états des lieux, la remise en état du logement...

« Un rendement stable sur le long terme »

Pour toutes ces raisons, investir dans l'immobilier social est souvent intéressant, même si les loyers perçus sont généralement un peu inférieurs à ceux du marché classique et même si d'autres formules suscitent de l'intérêt dernièrement. « La hausse significative des taux d'intérêt qu'on enregistre ces derniers temps peut faire hésiter certaines personnes à investir dans l'immobilier », admet Matthieu Pacco. « Le rendement brut des obligations d'Etat est remonté à 2,5 ou 3 %, et certains comptes en banque à durée limitée sont redevenus plus intéressants. » Et de souligner, d'autre part, que « lorsqu'on place son investissement à la banque, on ne sait jamais très bien à quoi il servira. Avec notre projet, on a un investissement avec un impact humain très visible. L'immobilier reste aussi une valeur sûre. Il s'agit ici d'un rendement stable sur le long terme. Ce n'est pas le cas d'autres produits comme les obligations et les comptes à terme, dont les rendements diminueront immanquablement à l'avenir. »

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